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Olivier Samain, édité par Rémi Duchemin
La crise du coronavirus a chamboulé le fonctionnement des entreprises en 2020. D’abord parce que nombre d’entre elles ont été contraintes de fermer de de placer leurs salariés en chômage partiel. Ensuite parce que des habitudes ancrées depuis des années ont été bouleversées, avec notamment l’irruption du télétravail.

Que retiendra-ton de cette année 2020, marquée par le coronavirus, dans l’univers des entreprises ? Bien sûr, la violence du choc économique qui a contraint plusieurs centaines de milliers d’entreprises (restaurants, bars, discothèques, salles de spectacle, événementiel, etc) à rester fermées pendant des mois et à mettre leurs salariés en chômage partiel. Mais on retiendra aussi, dans les secteurs qui ont pu continuer à fonctionner, des bouleversements que peu de patrons et de salariés imaginaient possibles. En particulier l’irruption du télétravail à très haute dose. Cinq millions de salariés du secteur privé ont en effet, d’un seul coup, à la mi-mars, déserté leur bureau et se sont installés à la maison avec leur ordinateur.

Charles Robinet-Duffo se souviendra toute sa vie de cette séquence. A la tête du groupe Henner, groupe de courtage et de services en protection sociale, il a dû veiller, sans pouvoir anticiper, à la poursuite de la bonne marche de son entreprise et au lien avec ses équipes (1.500 salariés au total).  "Nous n’imaginions pas devoir à ce point modifier la façon dont nous travaillons pour nos clients", témoigne ce patron. "Nous sommes passés en quelques jours de très peu de télétravail à 85% de collaborateurs en télétravail. Et ce à la fois sur nos sites en France et à l’international (Singapour, Portugal) alors que les mesures sanitaires n’étaient pas les mêmes qu’en France."   

"C’était plutôt positif, en tout cas quand on pense que cette période va se terminer"

2020 est aussi l’année où le masque est devenu de rigueur dans les open space, où il a fallu mettre des sens de circulation dans les couloirs... L’année, enfin, où se sont imposées les réunions en visio-conférence.

"Pour être franc, on avait l’habitude de réunions classiques. Ça nous a appris à travailler différemment. C’était plutôt positif, en tout cas, quand on pense que cette période va se terminer", poursuit Charles Robinet-Duffo. "En revanche, le deuxième confinement a été plus délicat, car une situation comme celle-là qui perdure n’est pas tout à fait favorable au bon fonctionnement de l’entreprise". Forcément, il restera quelque chose de tous ces chamboulements, dit le patron du groupe Henner. Mais vivement, quand même, le retour de la vraie vie en entreprise.